lundi 30 juin 2014

Random poupee girl appreciation IX ~ Bientôt les vacances.

Inspirée par ma chère Nokturnal qui a recommencé à habiller son petit avatar, je profite de mes pauses déjeuner pour me projeter dans de futurs voyages à travers ma Pupe. Plus qu’une semaine, et je pourrai enfin goûter au repos ! Mais en attendant… 

Jour I : Japon ! Dans deux semaines exactement,  je me trouverai dans l’avion pour y retourner, à me demander toutes les deux minutes à quel moment je vais mourir. Et je profiterai d’un festival en yukata.



Jour II : Dans les Alpes en mori. À vrai dire, cela fait un an que je rêve de passer quelques jours d’été au Liechtenstein, au milieu de nulle part, avec de bons livres, des fleurs et des écureuils.



Jour III : Quelque part en France, à regarder les étoiles en Gunne Sax avec une bonne thermos de thé. Les plaisirs simples de la vie, en quelque sorte. Plus sérieusement, je suis contente d’avoir pu voyager un peu plus en France cette année, j’espère continuer ces prochains mois à découvrir d’autres villes et régions que je connais peu sinon pas.

Cette dentelle !

Jour IV : La plage de Malte. Avant de changer totalement de cap et de prendre mes billets pour l’Asie, je voulais partir visiter Malte et la Sicile. Les balades dans les villages méditerranéens et les couchers de soleil en bord de mer me tentaient bien… Ce sera pour une autre fois !



Jour V : Un peu de lolita à Paris, pour ces événements que je ne vois pas du tout arriver avec une légère appréhension. Au moins, ma Pupe est jolie en loli.

vendredi 27 juin 2014

CLXXIII

Parce que c’est joli (et c’est de Masaaki Sasamoto).
Franchement, en ce qui concerne la gestion de mon argent, je suis assez fière de ces dernières semaines. J’ai réussi à calmer mes pulsions dépensières, ou alors à simplement me restreindre à deux ou trois euros de temps en temps dans des librairies d’occasions. 
À vrai dire, j’avais craqué pour une robe des années 1930 au début du mois, mais mon amour violent pour cette merveille est tout à fait explicable d’un simple coup d’œil (même si c’est… rose).


Manque de chance, la boutique où je l’ai achetée l’a ruinée en essayant de retirer une tache qui se trouvait dessus, j’ai donc été remboursée et me suis rabattue la larme à l’œil sur deux autres petites choses pour me consoler (et j’y ai gagné pas mal de piécettes).

 
Gunne Sax lace monster et Old Emblem de Meta.
Même si l’idée que cette robe soit à jamais perdue me désole, je me rassure en me disant qu’au moins j’aurais de nouveaux vêtements aisément portables pour la rentrée (comme si j’en avais besoin). Et puis je lorgnais cette jupe depuis longtemps, depuis que j’ai vu Camille la porter il y a bientôt deux ans à vrai dire. Un peu de preppy ne fait jamais de mal.

Mais comme on devine facilement que je suis une éternelle insatisfaite… Je rêve de ces boucles d’oreille depuis plusieurs jours. Des lunes d’eau : on ne se refait pas.

Trouvé sur le Deviantart d’une créatrice allemande, semble-t-il.
Je suis plutôt insensible à la silhouette lolita depuis quelque temps, tout tourne en rond et m’ennuie, je rêve de quelque chose de plus dramatique et adulte. Ma vie change, et je ne me reconnais plus vraiment dans la carapace du jupon, même si j’aime toujours autant le style, du moins son esprit. Tout le ram-dam autour des événements de juillet me laisse presque de glace, même si je suis très contente d’assister à la plupart d’entre eux. Je n’ai pas envoyé de message pour participer à une quelconque tea-party parce que j’avais complètement oublié les dates limites de candidature. J’étais occupée ailleurs. Je me baignais au crépuscule. J’ai vu l’or rose des rayons d’Hélios évanescent danser entre les vagues, et je me suis baignée alors que l’Étoile disparaissait à l’horizon. Le ciel devenait cobalt, on ne discernait plus l’eau de l’air, et je flottais sur le dos, les tympans dans la mer et le regard vers la voûte céleste. Cette perfection de l’espace et du temps, ce moment où tout semble suspendu, la communion avec les éléments ; à côté de tout cela, si peu de choses ont d’importance.
Je retrouve des pensées, des sentiments que j’avais enfouis, et je réalise avec une certaine mélancolie que le lolita est à des lieues de tout cela. J’ai toujours clamé aimer le vêtement pour ce qu’il dit de l’âme, pas pour sa fonction sociale. Et pour une raison quelconque, je n’arrive plus à voir dans le lolita un moyen d’expression, mais juste une course vide et creuse à l’originalité et aux mondanités. Peut-être ai-je tort, à vrai dire je le souhaite, mais c’est ainsi que je le ressens.
Je sais que j’ai des choses à exprimer, d’une façon ou d’une autre. Ce blog, dans une toute petite mesure, en fait partie. Avoir la chance de poser comme modèle de temps en temps, ou encore de défiler dans des vêtements que je ne porterais pas spontanément, m’aide aussi à donner une réalité à ce qui me trotte dans la tête. Je travaille à faire plus, lentement, un peu trop précautionneusement à mon goût.

Enfin.


J’ai retrouvé la plupart de mes livres, de mes affaires. Il me manque juste du temps pour en jouir pleinement. En attendant, j’ai ajouté quelques liens sur le côté droit de ce blog, des sites sur lesquels j’aime flâner et lire un peu. Je vous recommande vivement le Tumblr d’Amourette, une illustratrice britannique dont j’apprécie beaucoup l’univers glauque et féminin.
Je me suis créé une nouvelle page Tumblr également, qui devrait être dédiée à mes séances de pose ; elle est vide pour le moment (trop occupée que j’ai été à lui trouver un nom… vraiment, j’y ai passé des jours, et je n’en suis pas tellement satisfaite quand j’y repense), mais devrait se remplir progressivement, avec des vieilleries pour commencer… Je pense que c’est un bon compromis à cette page FB que certaines amies m’avaient suggérée mais qui me gênait pour des raisons que j’ai expliquées il y a quelques mois. Je rajouterai le lien un peu plus tard, lorsqu’elle commencera à avoir un peu d’intérêt. 

mercredi 25 juin 2014

CLXXII ~ Sailor 24


Il y a deux jours, j’ai eu 24 ans, et la veille, je les fêtais un peu en avance chez Angeline, qui m’avait préparé des cupcakes moonesques pour l’occasion.

 (Je me suis amusée en fabriquant les décors de chocolat blanc coloré !)


Je ne suis pas particulièrement à l’aise avec le nombre 24 (j’ai un problème avec les nombres pairs, vivement le quart de siècle), mais au moins je l’aurai accueilli en passant du bon temps.


Quelques-uns de mes cadeaux, liés à Sailor Moon (Charlotte est la créatrice de cette petite pochette Luna, j’y range ma 3DS maintenant).

Cette beauté va être à moi. Mes amies sont folles.
Le collier Voriagh que j’ai reçu. La couleur est superbe, et dans mon esprit il colle bien à l’esprit moonesque de cet anniversaire.
Les fêtes à thèmes sont celles que je préfère. Le thé il y a deux ans, le nombre 23 l’an passé et Sailor Moon aujourd’hui, non, vraiment, je n’ai pas à me plaindre (et tout ceci m’a redonné envie de me mettre sérieusement à mon cosplay de Saturne).

Mes amies, si vous me lisez, mille merci. Je me sens chanceuse de vous connaître. Tout vos présents ne figurent pas ici, mais chacun d’entre eux m’a émue. Ce fut une belle soirée.

vendredi 20 juin 2014

CLXXI

« Avouons-le, notre sympathie personnelle va plutôt aux arrangements floraux du maître de thé qu’à ceux des maîtres de fleurs. Le premier fait de l’art dans son milieu d’origine et nous touche par son intimité véritable avec la vie. Nous pourrions nous amuser à nommer cette école la « Naturelle » par opposition à la Naturaliste ou à la Formaliste. Le maître de thé estime que son devoir s’achève avec la sélection des fleurs puis les laisse raconter elles-mêmes leur histoire. Entrez dans une chambre de thé en plein hiver, et vous verrez une frêle brindille de cerisier sauvage accompagnée d’un camélia bourgeonnant ; c’est un écho de l’hiver qui s’en va, associé à l’annonce du printemps qui vient. De même, si vous allez prendre le thé de l’après-midi sous l’accablante chaleur d’une journée d’été, vous découvrirez, dans la fraîcheur sombre du tokonoma, une unique fleur de lys dans un vase suspendu  perlant de la rosée, elle semble sourire à la folie de la vie.
Un solo de fleurs est intéressant mais un concerto avec peintures et sculptures devient enchanteur. Sekishû plaça un jour quelques plantes aquatiques sur un réceptacle plat afin de suggérer la végétation des lacs et des marais et, sur le mur au-dessus, il accrocha une peinture par Sôami d’un vol de canards sauvages. Shôha, un autre maître de thé, associa à un poème consacré à la Beauté de la Solitude près de la Mer un brûle-parfum de bronze en forme de hutte de pêcheur, et quelques fleurs du bord de mer. L’un des invités rapporte qu’il sentit dans cette composition le souffle de l’automne déclinant. 
Les histoires de fleurs sont innombrables. Racontons-en une autre. Au XVIe siècle, la belle-de-jour était encore une plante rare. Rikyû en possédait un jardin entier, qu’il cultivait avec un soin méticuleux. La renommée de ses convolvulus parvint à l’oreille du Taikô, qui exprima son désir de les voir ; Rikyû l’invita donc à un thé matinal chez lui. Le jour convenu, le Taikô traversa le jardin mais ne vit aucune trace du moindre convolvulus. Le sol avait été nivelé et recouvert d’un tapis de gravier et de sable. Plein d’une sourde colère, le despote pénétra dans la chambre de thé et ce qui l’attendait là lui rendit toute sa bonne humeur. Sur le tokonoma, dans un bronze rare de facture Song, reposait une unique belle-de-jour — la reine de tout le jardin !
Par de tels exemples, nous comprenons le vrai sens du Sacrifice des Fleurs. Peut-être apprécient-elles, elles aussi, sa signification véritable. Elles ne sont pas lâches comme les hommes. Certaines accèdent à la gloire en mourant — comme les fleurs des cerisiers japonais, sans nul doute, qui s’abandonnent librement aux caprices des vents. Quiconque a contemplé cette avalanche odorante à Yoshino ou Arashiyama a pu s’en rendre compte. Pendant un instant, les fleurs flottent, telles des nuées de joyaux, et dansent au-dessus des eaux cristallines ; puis, tandis qu'elles s’éloignent sur les ondes riantes, elles semblent dire : 
“Adieu, ô Printemps ! Nous partons pour l’éternité.” »

Okakura Kazukô, Le Livre du thé

Le Mont Fuji derrière des cerisiers en fleur, Hokusai.

Ces derniers temps, je reviens un peu aux textes d’esthétique qui jalonnent mon parcours livresque, et les textes sur le thé en sont un incontournable. Je me sens profondément touchée par cette façon d’englober la beauté du monde autour d’une simple tasse ; tout n’est que prétexte car tout contient l’émerveillement. 
Je voulais au début partager un extrait de ce livre sur la valeur de l’art comparée à la valeur de l’homme, un texte empli d’amertume à vrai dire… Mais préférer la beauté et la gratitude à l’aigreur et aux reproches est sans aucun doute une attitude qui convient plus au thé. 
Le chapitre sur les fleurs m’a profondément bouleversée, j’aurais pu le livrer tout entier mais c’eût été tout de même un peu long. Quoi qu’il en soit, Le Livre du thé fait désormais partie de mes sources préférées d’inspiration et de méditation, et j’en recommande sincèrement la lecture.

(Et il faudrait sérieusement que je reprenne mon blog-bis sur le thé en main… Je me sens quelque peu honteuse de le laisser en plan comme ça.)

mardi 17 juin 2014

CLXX ~ Summer is coming: let's be a mermaid and other things

Risa Nakamura pour le Kera de mai.
Ces histoires d’eau – sans mauvais jeu de mots – deviendraient-elles obsessionnelles ? Sans doute. Mais d’un autre côté, la mode nippone estivale ne m’aide pas à me soigner. Le thème des sirènes (coquillages, reflets nacrés et bestiaire marin) est à l’honneur et j’avoue être séduite, même si le rendu final est souvent un peu trop pastel et plastifié à mon goût.

Pourtant, l’univers des sirènes n’est pas toujours fait de rose et de paillettes.

Heureusement nul n’est obligé de se soumettre intégralement à un courant (haha) vestimentaire, et dès lors piocher à droite à gauche des éléments d’inspiration aquatique est devenu l’un de mes loisirs favoris ces derniers jours.

Je trouve cette robe Milk assez terrible, à vrai dire.
Un peu de Syrup.
Collection océane de chez Culoyon.
Macabre Gadget
La fameuse robe lavande que je me suis achetée ! C’est une vraie merveille de fluidité, ses manches sont incroyables. J’aimerais la porter dans cet esprit sirène, avec des chaussures un peu bijoux.
Dans le dernier Larme, je suis tombée sur une photo qui résume assez bien mes obsessions vestimentaires en ce qui concerne les imprimés ; Milk sort une robe Horoscope fin juin qui semble assez jolie sur les quelques photos que j’en ai vu, et a shooté sa dernière collection dans une ambiance qui me fait penser au monde de la Petite Sirène de Tokyo Disney Sea.

Merci à mon portable pour cette qualité haute définition absolument incroyable.
Milk se place donc en tête de mes marques préférées cette saison. Et j’ai définitivement hâte de voir ces derniers imprimés de mes yeux, comme je retourne au Japon dans moins d’un mois à présent (*hyperventile*).

vendredi 13 juin 2014

Inspirations ~ Undine(s)

Je croyais entendre
Une vague harmonie enchanter mon sommeil,
Et près de moi s’épandre un murmure pareil
Aux chants entrecoupés d’une voix triste et tendre.
Ch. Brugnot Les Deux Génies.


— « Écoute ! — Écoute ! — C’est moi, c’est Ondine qui
frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta
fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ;
et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui
contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau
lac endormi.


Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant,
chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais,
et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le
triangle du feu, de la terre et de l'air.


—  Écoute ! — Écoute ! — Mon père bat l’eau coassante
d’une branche d’aulne verte, et mes soeurs caressent de
leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes,
de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et
barbu qui pêche à la ligne. »

*
Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son
anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Ondine, et
de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.

Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle,
boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa
un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées
qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.


Aloysius Bertrand, Ondine. 

« Soon she was lost to sight in the Danube », Ondine de La Motte-Fouqué illustré par Arthur Rackham.
Épilogue aquatique à mon séjour breton, un léger article consacré à ma figure mythologique préférée. Naïade, Lorelei ou Roussalka, les filles de l’eau ont en commun leur voix enchanteresse, leurs longs cheveux, et leur dangereuse mélancolie qui font plonger l’homme dans les mystères troubles de leurs ondes. Tantôt fées tantôt diablesses, restes païens qu’on ne parvient pas à chasser du monde chrétien, on les respecte autant qu’on les craint, et on compose sur leur beauté en les fuyant du regard.

John William Waterhouse, Hylas et les Nymphes (1896)
Daniel Maclise, Une scène d’Ondine, 1843 (c’est ce tableau qui a servi pour la fameuse Forêt profonde de J&J).
(Du Ravel, évidemment. En même temps, les thèmes aquatiques se prêtent si bien à sa musique ! J’aurais pu choisir des dizaines d’autres morceaux, mais celui-ci est le plus « facile » par rapport au sujet. Et il se couple avec le poème de début d’article, dont il est inspiré… et il est superbe.)

John William Waterhouse, Ondine.

XXXIX

Voilà ce que chantait aux naïades prochaines
Ma Muse jeune et fraîche, amante des fontaines,
Assise au fond d’un antre aux nymphes consacré
D’acanthe et d’aubépine et de lierre entouré.
L’Amour, qui l’écoutait, caché dans le feuillage,
Sortit, la salua sirène du bocage.
Ses blonds cheveux flottant par lui furent pressés,
D’hyacinthe et de myrte, en couronne tressés :
« Car ta voix, lui dit-il, est douce à mon oreille
Comme le doux cytise à la mielleuse abeille. »

 André Chénier, extrait des Bucoliques.

(Photographies de Zena Holloway, série Angels, 2013.)



Toi, tu dois les aimer, les grands ciels de septembre,
Profonds, brûlants d’or vierge et trempés d’outremer.
Où dans leurs cheveux roux les naïades d’Henner
Tendent éperdument leur buste qui se cambre.

La saveur d'un fruit mûr et la chaleur de l’ambre
Vivent dans la souplesse et l’éclat de leur chair,
Et le désir de mordre est dans leur regard clair,
Dans l’étirement âpre et lassé de leur membre.

Leur prunelle verdâtre, où nagent assombris
Le reflet de la source et le bleu des iris,
A le calme accablant des lentes attirances.

On rêve des baisers qui seraient des souffrances,
Des hymens énervants et longs, les reins taris...
Ô nymphe, ô source antique aux froides transparences ! 

 Jean Lorrain, Les Nymphes. 
 
Frédéric lord Leighton, Crenaia la nymphe de la rivière Dargle, 1880.
(Très 19emiste tout ça. Mais enfin.)

mercredi 11 juin 2014

CLXIX

94.

Il était jadis un homme. Que se passa-t-il ? Il cessa de venir voir sa femme. Plus tard, celle-ci eut un autre homme. Cependant, comme elle avait un enfant de son ancien époux, ce dernier lui envoyait de temps en temps des nouvelles, quoiqu’elles ne fussent pas particulièrement intimes. Comme cette femme peignait, il lui envoya un objet à décorer, mais prétextant que son époux actuel était venu, elle resta un jour ou deux sans renvoyer l’objet. L’homme ressentant la chose très amèrement, lui écrivit : « Bien que tu aies des raisons pour ne pas me renvoyer encore ce que je t’ai demandé, je t’en veux », et par moquerie il écrivit ce poème qu’il lui envoya.

Les nuits de l’automne
Font-elles oublier
Les jours du printemps ?
Au brouillard printanier la brume automnale
Est-elle mille fois supérieure ?

Tel fut son poème. La femme répondit :

Mille automnes
Sont-ils comparables
À un printemps ?
Les feuilles rouges des érables comme les fleurs des cerisiers
Toutes s’éparpillent.

Contes d’Ise, traduction de G. Renondeau. 

CLXVIII ~ Kant souvenirs de Bretagne (seconde partie).

Le dimanche de mon séjour à Quimper, les parents de Shimi nous ont emmenées faire un tour en bateau jusqu’à l’archipel des Glénan. Je me sentais vraiment enjouée à cette idée car dans mon esprit, le Breton est un navigateur, découvrir la Bretagne, c’est naviguer, et ce bref séjour hors du continent me ravissait déjà.
(Oui, même pour quelques kilomètres.)


Cela faisait près de quinze ans que je n’avais pas mis les pieds sur un bateau, j’espère que je n’aurai pas à attendre aussi longtemps avant de m’en retourner vers le large.

L’eau était superbe, ce qui ne gâchait rien.
Nous avons passé l’après-midi à visiter l’île où nous mouillâmes l’ancre et à tenter de nous baigner entre deux promenades, tout ceci sous un soleil radieux et dans une eau glaciale (le mois de mai ne pouvait nous tromper bien longtemps).

Cette vue me faisait penser à du Caspar David Friedrich, version mouette.


De l’eau, des algues et des cailloux.
Et j’aurai ramassé une bonne trentaine de coquillages. Certains d’entre eux étaient naturellement percés à des endroits stratégiques, je pense les monter en bracelets ou en colliers. Mélange de fantasme 70’s et de délire océanide…


Et au retour, nous avons croisé un beau bateau.

~~~ 

Le jour suivant, j’allais enfin rencontrer Ichi~Otome, après plusieurs années passées à nous suivre dans le lolita sans jamais nous être croisées. Nous en avons profité pour nous rendre à Concarneau, où je n’ai pris qu’une seule et unique photo. 

Curieusement, mes (maigres) talents de reporter/photographe ont tendance à se dégrader à la fin de chacun de mes voyages.
Mais pour me faire pardonner, voici des sculptures de chocolat.
J’ai mangé la meilleure crêpe au caramel au beurre salé de ma brève existence en discutant du lolita et d’autres choses (et ces autres choses font un bien fou, car les marronniers du lolita commencent à sérieusement me courir sur le haricot. Je redoute cette période d’événements qui approche et l’indigence des conversations qui va avec). Ichi est une jeune femme adorable, et papoter avec elle fut vraiment très agréable (je suis fascinée par ces personnes avec lesquelles la conversation est fluide comme si vous la connaissiez depuis toujours lorsque ce n’est pas le cas).
Bref, une bonne journée en somme (et vive Littlefinger, pour ceux qui suivent).

Moh.
Des choses vues lors du dernier jour. Désormais, j’exige un chérubin pour me servir le champagne. 

 Des fleurs vues dans la rue. La Bretagne et ses hortensias…

 Derniers souvenirs d’architecture quimpéroise…


 Et nous avons fini au Jardin des Plantes en attendant mon train.

 (J’avoue ne pas savoir comment conclure ce bref récit. J’ai passé de très bons moments, on s’en doute, et j’ai à nouveau la légère amertume des adieux dans la gorge. Alors voilà.)
Transparent White Star