jeudi 27 février 2014

CXLIX

Une amie m’a conseillé d’ouvrir une page Facebook pour y exposer ce que je fais de mes doigts et mes quelques shootings. A vrai dire, l’idée me trottait dans la tête depuis quelque temps, comme j’aimerais travailler un peu sérieusement en tant que modèle, toujours comme amateur, mais j’ai de plus en plus de projets en tête et j’aimerais leur consacrer plus de temps et d’espace. Pour autant je n’ai pas envie d’exposer ma tête en permanence ici, du moins je ne veux pas que ce blog ne soit dédié qu’à ça, et je pensais en fait ouvrir un deuxième moins personnel et plus centré sur l’image que le ressenti. Sauf que je me connais, et que j’ai bien plus de facilité à blablater ici qu’à me mettre sérieusement à rédiger un billet cohérent, il suffit de voir mon pauvre blog bis sur le thé dans lequel je n’ai pas écrit depuis plus de six mois (je me brise le cœur toute seule en disant cela). Du coup la page FB serait cet intermédiaire un peu bâtard entre le blog et l’espace d’exposition purement visuel, avec des photos et de vagues résumés d’expositions et de concerts, en essayant de rester le plus objective possible et de moins rentrer dans l’émotionnel comme je me le permets parfois ici. Ce qui me permettrait à terme, c’est mon objectif, de présenter mon travail en tant que modèle sans vraiment rentrer dans mon espace personnel et sans que cela ne me prenne trop la tête.

Bien sûr, nous sommes sur Internet, je ne me leurre pas, la vie privée y est une notion curieuse. Celle que j’exhibe ici est une infime portion de ma propre vie, c’est ce pour quoi j’avais ouvert ce blog, pour voir ce que l’on peut dire de soi et ce que l’on garde pour soi. L’évolution est assez amusante, beaucoup de memes au début, une façon de mettre les choses à plat j’imagine, puis une certaine liberté dans le choix des sujets. Je ne parle pas que de lolita, parce que ma vie ne se résume pas à ça. Tout comme ce blog. Mais j’ai toujours aimé cloisonner les choses, ça a un côté rassurant, j’imagine.

Mais tout comme j’ai mis des mois et des mois à ouvrir un blog, j’hésite pour la page. N’est-ce pas un peu prétentieux ? Ai-je vraiment quelque chose à raconter ? Je sais que je me noierai dans le flots de pages égocentriques du même acabit, ce n’est pas pour autant que je veux proposer un contenu sans intérêt.

Ainsi, si vous avez lu ce pavé en entier, votre avis ou votre soutien (voire les deux) m’intéresse. Pensez-vous qu’un seul espace suffise ? Ou iriez-vous lire avec le même entrain une page proche de ce blog mais plus superficielle ? Bref, vos conseils me sont précieux !

Lolita 52 challenge : Ahem.

Mieux vaut tard que jamais, diraient certains. Quoique pour un meme, c’est moins sûr. Mais il ne me restait que 4 misérables questions... !

Le principe consiste à répondre à une question par semaine, mais je préfère faire une division mensuelle pour ne pas trop polluer mon blog. Vous pouvez trouver la liste complète des questions sur le blog FylolitaAnd now, let's start !





Last four questions, week #49 : My favorite lolita print.

Bon…


Le Horoscope de Alice and the Pirates, parce qu’il est beau, parce que j’aime beaucoup le thème, et parce qu’il est important pour moi, tout bêtement.

Last four questions, week #50 : What's in my closet, but I haven't worn yet.

Mes quatre dernières grosses pièces. Mais ce sera résolu dans le courant du mois, parce que je veux les porter pour une occasion spéciale, pour les charger. Une robe est encore plus belle si elle a une histoire, même futile, même récente…

Last four questions, week #51 : Predict the next Lolita trend.

Un mélange avec le prochain style Harajuku qui sortira du lot. C’est toujours comme ça que ça se passe, non ?
Mais bon, pour ma part, j’aimerais que l’on revienne à quelque chose de plus épuré, peut-être plus élégant que le lolita du début malgré tout, mais avec plus travail accordé à la matière qu’au dessin…

Last our questions week #52 : How lolita changed me.

Le lolita ne m’a pas changée. Je suis toujours aussi dépensière et rêveuse qu’avant.
En revanche, j’ai rencontré des personnes formidables grâce au lolita. La communauté me déprime, mais… ! Elles sont là et elle changent tout. 

lundi 24 février 2014

CXLVIII ~ Urban black

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Enfin ! Après plusieurs longs mois d’attente, Clothilde et moi avons commencé à mettre en scène un projet dont elle a eu l’idée, centré autour du noir (étonnant). Je vous en livre ce soir la première partie, car il y en aura d’autres, si tout va bien (toujours ces astéroïdes qui nous menacent). Mille mercis à Angeline Bertron pour le maquillage et la prise de vues.

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J’ai beaucoup lu, et mon cœur en a appris
que de tristes esprits ne se reposent jamais et viennent nous tourmenter
que dans le ciel étoilé leurs cris déchirent la quiétude des simples flâneurs
j’ai cherché dans les campagnes ces fantômes enragés
croyant dans ma main retenir leurs soupirs, n’étreignant que mes doigts glacés
je voulais croiser l’un de ceux enfermés entre matière et immensité
oublieux du passé, négligents de l'avenir,
avides d’une vengeance toujours insatisfaite,
furieux de reproduire continuellement leur éternel présent.
Pétrie d’un romantisme vain, je croyais devoir fuir la ville pour espérer les surprendre,
alors qu’il me suffisait de déchiffrer les lignes subtiles
gravées dans la trivialité d’un monde que je pensais rejeter
pour deviner ces ombres oubliées 
qui hantent les pensées des simples rêveurs. 

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mercredi 19 février 2014

CXLVII ~ 恋月姫

Il y a quelques semaines, j’ai donc décidé d’acheter deux artbooks d’une artiste que j’aime énormément, Koitsukihime. Elle met en scène ses poupées dans des photos très poétiques, oniriques et légèrement malsaines, et est pour moi une figure incontournable de l’esthétique lolita (mouvance pour laquelle elle a d’ailleurs dessiné un imprimé : le fameux Stained Glass pour Baby the Stars shine Bright et Alice and the Pirates).

J’ai donc voulu mettre quelques-unes de mes images préférées ici, tirées des livres Derrière les paupières et Ningyotsuki.

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(Je viens de réaliser à quel point je m’étais concentrée sur les poupées aux yeux clos… Les poupées de Koitsukihime ouvrent aussi les yeux, malgré cette surabondance de belles endormies ! Mais bon, les jeunes filles reposant contre les fleurs, ce n’est pas un secret, c’est un thème qui m’attire.)

dimanche 16 février 2014

CXLVI

Aujourd’hui, j’ai sorti mon Biscuit (et cette phrase n’est pas du tout tendancieuse). 

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L’église de la Trinité.
Un bar à cupcakes, Chloé S.
J’avoue que je ressens une petite satisfaction face aux gens surpris de me voir tirer un biscuit de mon sac pour… que s’imaginent-ils d’ailleurs ?

J’ai profité de cette sortie pour porter pour la première fois mon collier Schwarz Schmetterling. Je n’en avais pas parlé ici, mais j’ai profité des soldes de janvier pour commander chez eux (enfin, après toutes ces années d’attente !). La communication était parfaite, l’envoi rapide, le colis sous-évalué pour la douane, le collier bien emballé… La perfection, jusque là, et je les recommande grandement pour cela, vous pouvez craquer les yeux fermés !

Première couche d’emballage…
…dans laquelle on trouve, sous papier bulle, une deuxième couche…
…et une troisième…
Et enfin, le collier tant attendu !
Une couronne, des fleurs, des perles, des croix, un angelot, tout le kitcsh que j’apprécie ; néanmoins j’ai ressenti une légère déception en prenant le collier entre mes mains. Le métal est vraiment très léger, quoique détaillé, mais je m’attendais à une meilleure qualité. C’est de la fantaisie de bonne facture, mais je sacralisais tellement cette marque depuis tout ce temps que je les assimilais à une catégorie plus haut de gamme, comme les Néréides, par exemple. Mais cela reste très joli, juste un peu creux. Comme le lolita, dans un certain sens.

samedi 15 février 2014

CXLV ~ 森

Curieux mois de février qui m’évoque plutôt la douceur chérie d’octobre ou d’avril. Le vent souffle en bourrasques, mais les cerisiers portent déjà leurs pétales éclatants, fiers dans le ciel gris ! Je me sens un peu désorientée. Et comme souvent en pareil cas, je me réfugie dans le cocon de ma forêt fantasmée. J’habite une maison dans les bois perdus, où un petit lynx vient se blottir entre deux chasses à la plume d’oiseau. Les couvertures sont moelleuses, le thé chaud, et l’on regarde les branches trembler par les fenêtres mal isolées.
On y est bien.

http://mirihp.petit.cc/
Illustration de Miri.
Le rêve. (Cette photo vient du premier Mori Girl Papier magazine.)
Cette photo reflète bien ma journée, que j’ai passée enfouie sous mes quatre couches de robes et de gilets. La façon dont je m’habille influence la façon dont je me comporte assez naturellement, dès lors j’ai fait des trucs de mori, à savoir plein d’infusions, la sieste, et quelques babioles de dentelles.

Comme ceci, par exemple.
J’ai teint mes dentelles blanches dans un thé de Ceylan bien fort ; actuellement je fignole un col en brodant quelques perles dessus, et j’ai fini un projet de broche que j’avais depuis longtemps (broderie de petit lapin, avec un assemblage de bidules mignons et quelques perles pour figurer la rosée).

Si, ça a un lien avec ce billet.
Le premier numéro de Mori Girl Papier contient un article sur les toy camera, ce qui me permet une magnifique transition vers mon petit plaisir de la journée, à savoir un colis dans ma boîte aux lettres.

C’est grâce à Petite-Dieu que j’ai connu l’existence de cette adorable merveille, un Fuuvi toy camera en forme de biscuit. Je suis tellement fan de ce genre de gadgets qu’il fallait absolument que je mette la main dessus moi aussi.

Si ça vous donne faim, j’imagine que c’est normal.
J’ai donc fait quelques essais, et le résultat est assez intéressant pour peu que l’on ait une bonne luminosité (sinon c’est simple, on ne voit rien).

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Mon cobaye préféré.
Petite-Dieu a aussi posté des photos sur son Tumblr, avec un rendu assez chouette !
Le Diana F+ de Clafou me fait vraiment de l’œil aussi, depuis le temps, mais il semble représenter un gros investissement. Déjà que je trouve peu d’occasions pour acheter des recharges pour mon Fujifilm mini, si je rajoute un autre appareil à pellicule (sans compter le développement, comme je ne suis pas encore assez douée en chimie pour m’en occuper moi même)… mais comme j’aimerais plonger dans ce gouffre sans fond ! Heureusement, je devrais avoir bientôt une occasion spéciale pour ressortir sérieusement mon Reflex, et pour autre chose que des photos de tourisme prises plus ou moins à la va-vite. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, paraît-il.

mercredi 12 février 2014

CXLIV ~ Un nouveau semblant de wishlist.

Voilà un peu plus d’un an, je notai ici avec beaucoup d’espoir ce que j’espérais voir arriver dans ma garde-robe. L’entreprise fut un succès presque sans faille, alors je récidive pour 2014, et rendez-vous l’année prochaine, si les astéroïdes nous laissent encore un peu tranquilles.

L’Idéal

En 2014, l’idéal vient de chez Juliette & Justine, après une grande réflexion sur l’idée d’appartenir à cette tribu de tableaux sur pattes. Car ce que j’aime dans cette robe, c’est surtout le tableau, qui représente Ondine et son chevalier dans la forêt (A Scene from Undine, Daniel Maclise). Le mythe d’Ondine a une importance si grande pour moi que j’eus le coup de foudre pour cette merveille dès sa sortie, il y a bientôt deux ans, mais après de trop longues hésitations, elle était déjà introuvable… Et surtout, la taille la plus menue est déjà bien trop large pour moi. Mais enfin, je continue de la voir apparaître de temps en temps, peut-être franchirai-je un jour le pas.

La Parure

Les Jewel Cross Pendant de Moi-meme-Moitié. Croix, kitsch, est-il vraiment nécessaire de s’étendre sur le sujet ?

L’Indispensable

Je mets ici le fameux Elizabeth T-shirt de Vivienne Westwood parce que je le trouve tout de même très chouette (et beaucoup plus fin que l’autre incontournable portrait élisabéthain au God save the queen), mais l’idée générale est surtout more Vivienne. C’est très addictif, en fait. Et consumériste (même si je soigne ma conscience en achetant presque uniquement d’occasion).

La Féérie

Une blouse aux manches princesse. Ce doit être si peu pratique, mais c’est si esthétique. Je les imagine déjà flotter autour de moi, dans la moiteur du métro parisien en plein été dans un endroit calme au parfum fleuri (ne pensons pas aux sujets fâcheux).

Le Dessin

Une robe aux motifs évoquant la toile de Jouy ; c’est une envie qui me trotte dans la tête depuis quelques années, mais que ma vive prédilection pour le noir laissait dans un coin de ma mémoire. A vrai dire, j’ai le modèle précis en tête, mais je n’en dis pas plus pour ne pas risquer de trop grande désillusion.

La Démesure

La Sacred Night de Lief, dans cette teinte-ci, pourquoi pas en noir. C’est vraiment une robe que je ne m’imagine pas du tout porter, mais je dois me faire violence à chaque fois que je la croise en vente pour ne pas succomber. Au bout de plusieurs années, c’est peut-être plus un signe du destin qu’un banal caprice (je ne crois pas au destin, mais lui croit peut-être en moi, qui sait.).

L’Innocence

J’ai très envie de porter du vichy ces derniers mois, c’est un imprimé que je trouve doux et naïf. Il m’évoque une certaine forme de spontanéité et de fraîcheur, la faute sans doute à ces restes yéyé qui nous permettent de le considérer aujourd’hui comme symbole de l’insouciance estivale. Je ne suis pas très été, mais parfois c’est agréable, l’insouciance.

L’Indécence

Parce qu’on ne peut pas toujours être une petite fille modèle, voici la petite nouveauté de cette wishlist 2014, la catégorie de l’indécence, qui est certes un bien grand mot pour qualifier ma volonté de faire tendre une partie mon gothic vers un style assez Na + H, avec sangles et harnais. Sans être une grande adepte de toute cette esthétique fetish, j’y associerais bien quelques-uns de mes vêtements.

La Contemplation

Les fleurs de cette année ! La Cardinal Rose d’Innocent World. Peu importe la couleur, sauf le rose peut-être, bien que celui de cette collection ne soit pas celui qui me choque le plus, mais le désamour est arbitraire et sans appel. Je ne me suis pas réellement décidée pour la longueur non plus, mais enfin, j’ai le temps !

La Folie

Elle reste sagement dans cette liste, vestige inassouvi de l’an passé. Je ne l’ai jamais vue passer, même si je ne la cherche que distraitement, et ses cousines partent à des prix trop faramineux pour que je sois réellement sûre de me laisser tenter. Mais sait-on jamais, sur un malentendu…

Bonus ! La cerise sur le gâteau

Cette jolie petite robe n’est autre que la Champagne Party Dress d’Emily Temple Cute. Certaines ne jurent que par des imprimés chocolat, moi je veux ma robe champagne. Point.

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Je me sens un peu moins perdue vestimentairement que l’an passé. Je recentre un peu mes recherches autour du noir, que j’aime toujours autant mais de façon moins exclusive. Mon objectif pour cette année serait de porter plus souvent les quelques vêtements que j’ai au lieu de toujours chercher l’inspiration dans ce que je ne peux pas avoir. Ce serait tout de même beaucoup plus sain, comme façon de penser…

mardi 11 février 2014

CXLIII ~ Flânerie à La Rochelle

Il y a déjà quelques semaines, nous sommes allés passer deux jours à La Rochelle. Tout s’est un peu organisé sur un coup de tête, j’avais envie d’aller voir ailleurs, et… c’est tombé sur la Charente-Maritime. Le destin est un petit farceur (ou pas).

Bateau fantôme.
 

J’ai eu du mal à photographier quoi que ce soit, le ciel luisait le samedi de ces éclats blancs et crus d’hiver qui aveuglent les lentilles des machines et l’œil des passants ; quant au dimanche, il pleuvait à verse.

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Doux mois de janvier.
Samedi, nous nous sommes simplement promenés le long de la digue et des jardins. Entre les nouveaux horaires de l’Ohm et mes problèmes de sommeil, nous nous sentions difficilement capables de faire plus. Journée douce-amère en somme, comme ce soleil éclatant qui ne chauffe pas, ou si peu.

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Heureusement, pour me faire rêver, les arbres rochelais cachent le château des mille et une nuits de mes rêves. Gonflable. Et à contre-jour.
Joli tronc.
Nous logions dans la vieille ville, juste à côté des arcades et d’un salon de thé dans lequel nous avons passé une bonne partie de la soirée avant de rentrer dormir (ô joie).

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Place de l’hôtel de ville.

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On sait rigoler à La Rochelle.
Je voulais surtout profiter de La Rochelle pour son architecture et son musée du Protestantisme qui, évidemment, est fermé le dimanche. Réflexe du Parisien qui a oublié que normalement le dimanche est un jour chômé.

Maison Henri II.
Alors nous nous sommes promenés sous une pluie assez drue par moments, mais j’en garde malgré tout un bon souvenir. A force de rester enfermée dans un bureau toute la journée, j’oublie certaines sensations, comme celles des bourrasques de vent ou de la goutte de pluie qui se glisse sournoisement entre le col du manteau et la chevelure humide…

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Eglise Sainte-Eustelle.

Gros plan sur une partie de la façade du temple protestant, et une ruelle. J’ai tant d’attirance pour les coupe-gorges.

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Eglise Saint-Sauveur.
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Passage obligé au Jardin des Plantes.

Les arcades.
Finalement nous avons fini cette journée pluvieuse dans deux musées, le musée des Beaux-Arts de la ville et le musée du Nouveau-Monde. Le premier, à la collection succincte mais d’assez bonne facture, présentait quelques artistes de la région, comme Eugène Fromentin, dont j’avais déjà vu quelques toiles orientalistes au musée d’Orsay (il peignait superbement les chevaux !).
Mon cœur a raté un battement devant un tableau de Victor Leydet, Le Vendredi saint, dont j’ai adoré l’ambiance, et le visage de cette jeune fille, si rêveur, si loin de ce qui se passe autour d’elle, et si mélancolique, alors que l’on célèbre l’épisode le plus tragique du Nouveau Testament…


Elle me donne des frissons.
Dans un genre totalement différent, j’ai beaucoup aimé le musée du Nouveau Monde, qui présente le commerce triangulaire sans pudeur déplacée ni auto-flagellation malvenue. C’est objectif et instructif, j’avais l’impression de retrouver mes cours d’histoire des Amériques du lycée, l’accent texan de mon ex-professeur en moins.
Tout un étage du musée était également consacré à la conquête de l’Ouest américain, avec quelques bibelots du quotidien des chercheurs d’or, mais aussi des objets traditionnels de différentes tribus amérindiennes. 

Voilà le genre de pièces qui vous prend à la gorge.
Je vous note la description donnée par le musée, pour mieux apprécier cette puissance symbolique :

Coiffe rituelle des Indiens Blackfoot constituée d’un assemblage de plumes provenant des ailes d’un aigle royal fixées sur un bonnet en peau à l’aide de pièces de tissu rouge taillées dans le drap de l’armée américaine. L’extrémité des plumes est ornée de crin de cheval teint en rouge. Une bande en quill (piquants de porc-épic aplatis et teints) figurant des motifs géométriques se déploie au niveau du front. Différentes pendants y sont fixés et viennent compléter l’ornementation (peaux d’hermines, tissu, perles bleues…).
Ce type de coiffe en plumes d’aigle royal constituait le symbole de prestige le plus important et le plus imposant des guerriers Blackfoot. Comme chez de nombreux peuples des Plaines, l’aigle est le symbole de la puissance guerrière sacrée.
La réalisation d’une coiffe donnait lieu à de nombreuses cérémonies et chants célébrant la valeur du guerrier auquel elle était destinée. Au cours de la confection, à chaque fois qu’une plume était ajoutée, on rappelait l’un des hauts faits d’armes du possesseur. A ce titre, une fois terminées, elle constituait un trophée rappelant ses nombreuses victoires et plus largement de la tribu toute entière.

Et cette coiffe a beau se retrouver derrière la vitre d’un musée, l’atmosphère vibre encore autour d’elle d’ondes vigoureuses et guerrières. 

Que dire, ensuite ? Il fallait attendre le train. Alors nous sommes retournés manger un gâteau, avant de faire les zouaves (mais de façon silencieuse et courtoise) dans la gare avant l’heure fatidique.

Gâteau et infusion elfique. Rien que ça.
Un Ohm qui fait le zouave dans une gare.
Et retour à Paris, retour au travail… mais avec quelques spectres d’embruns pour tenir le coup.
Transparent White Star