dimanche 18 août 2013

Go go Japan : 花 の ダイアリー ! #9 (le journal de Hana au Japon #9)

Le lendemain, retour à la case shinkansen pour aller visiter Nara ! 

Une tenue de touriste qui a cédé face à la chaleur. 
Des biscuits aromatisés à cette sorte de Flamby qu’affectionnent les Japonais. C’est… sucré.
Des buissons chics et heureux de l’être, dans notre rue.
Nara est une ville du Kansaï, de la région de Kyôto. Elle est assez petite, ou du moins de taille plus raisonnable que ce monstre de Tôkyô, et elle est surtout connue pour son parc, où se promènent des cerfs en liberté. Une fois sortis de la gare, pour y parvenir, on se perd dans un labyrinthe de ruelles, de maisons typiques, et de fils électriques. Pas de gros centre commercial, juste quelques rues commerçantes (avec de jolies boutiques vintage).

Au fond, c’est le parc !
Au coin d’une rue, un petit temple.


Au bout d’une bonne demi-heure de marche, on arrive au parc, où nous sommes accueillis chaleureusement.



Quelques échoppes proposent d’acheter des cookies pour cerfs en échange de quelques yens. Une fois le sésame dans votre main, c’est la guerre. Les cerfs vous suivent partout, vous courent après, vous donnent des coups de tête, et font parfois preuve d’une violence inouïe (je me suis fait mordre la fesse droite. On ne rit pas, c’est douloureux). 

On croyait pouvoir s’asseoir tranquillement, et bien non.
J’ai pris beaucoup trop de photos de cerfs. Des cerfs à l’ombre, au soleil, couchés, debout, seuls, en groupe… 

Et même quelques faons.
Bien que les cerfs soient suffisamment proches des hommes pour venir quémander un bout de nourriture, des panneaux précisent qu’ils restent des animaux sauvages et qu’ils peuvent devenir agressifs s’ils se sentent menacés. Ou qu’on leur donne un bout de biscuit trop petit à leur goût, j’imagine, même si le pompon en matière d’animal guidé par son estomac revient à cet écureuil que nous avions croisé dans un parc de Varsovie qui avait été faire les poches de l’Ohm pour vérifier s’il n’y cachait pas quelques fruits secs.

Coucou.
Mais bon ! Il n’y a pas que des cerfs dans le parc de Nara, on y trouve aussi des temples et d’autres monuments historiques.

Une pagode à cinq étages construite en 730, la deuxième plus grande du Japon. Nara a été la capitale du pays, au huitième siècle.

Le parc était joli, mais il ne m’a pas non plus transportée. Il ressemble à nos parcs occidentaux, à l’exception de la présence des cerfs, et bien sûr des différences architecturales.
En revanche, juste à côté du parc, se situe un petit jardin appelé le Yoshikien, construit durant la période Edo et remanié au début du vingtième siècle, que j’ai trouvé vraiment superbe. Ouvert au public depuis le début des années 1990, il est gratuit pour les étrangers. En réalité, il est composé de trois jardins différents, ayant chacun leur thème (jardin du lac, jardin de mousse, jardin de fleurs, où se trouve une maison de thé). Le troisième jardin, celui consacré aux fleurs, était hélas fermé pour rénovations (on aura connu ça à de nombreuses reprises ici, à croire que l’été est la saison des travaux), mais les deux autres valaient déjà à eux seuls le détour.

Jardin du lac.
Jardin de mousse.
Gros plan sur la mousse.
Une libellule sombre. Elle était si jolie !
Le chemin qui mène à la sortie.
Après cette belle balade, il fut déjà l’heure de nous en retourner vers la gare. Le temps passe vite lorsque l’on se sent bien, et au Japon, le soleil se couche tôt, ce qui n’aide pas à contrer cette impression.


Vendredi 9 août

Première journée où nous nous sommes vraiment laissés atteindre par la fatigue et la chaleur. Après deux jours d’allers-retours en train, nous sommes simplement sortis acheter quelques cadeaux-souvenirs pour notre famille que nous avions repérés à Ginza, avant de rentrer nous coucher et dormir presque tout l’après-midi. 


De la nourriture Snoopy, ça faisait longtemps !
Et comme je n’ai absolument rien de plus intéressant à raconter sur cette journée, je vais en profiter pour poster quelques photos sans grand intérêt que je n’avais pas encore mises ici.


Le Japon, outre ses temples et ses jardins, est aussi connu pour ses barres chocolatées aux saveurs étranges (et oui). On en trouve au wasabi, à la fleur de cerisier, il me semble même en avoir déjà vu au fromage ; bref, les marques de grande consommation ont bien compris que le Japon était un marché juteux et elles y déclinent allègrement des produits qui paraissent bien ternes chez nous, en comparaison (d’un autre côté, je pense que l’Europe se passe très bien de KitKat au fromage, encore que ça pourrait plaire à nos amis d’outre-Manche, allez savoir). Ainsi, voici du KitKat bleu. Aux cookies et à la crème. Et ça n’a pas vraiment de goût, mais ça aurait pu être pire.

Au matcha, avec une couleur toute aussi naturelle, mais déjà un peu plus compréhensible.
Vous n’en avez pas eu assez ? En voilà encore.
J’avoue que cette omniprésence mercantile du tout-mignon et tout-original m’a souvent donné le tournis, alors que je savais pourtant à quoi m’attendre. L’écœurement n’est jamais vraiment loin, heureusement Tôkyô est une ville suffisamment grande et diversifiée pour qu’on puisse tout de même prendre le temps de se reposer.

Samedi 10 août.

Si vous êtes, comme moi, émerveillés par la plupart des bijoux qui sont sortis de l’imagination de Miyazaki ou de Takahata, alors vous comprendrez ma joie à l’idée de consacrer cette journée à la visite du musée Ghibli.
Aller au musée Ghibli ne se fait pas n’importe comment : il faut réserver plusieurs jours en avance son ticket. Pour ma part, c’était un cadeau d’anniversaire qui m’a été offert il y a de longues semaines déjà, via une agence de voyages franco-japonaise (ici plus précisément, mais attention les frais d’intermédiaire sont assez élevés), et la date de visite était donc l’un des rares points fixes de notre voyage. Autant vous dire que l’excitation montait au fur et à mesure que l’on s’en approchait !


Les swiss rolls du Japon ne valent pas les swiss rolls de Suisse *grande leçon de vie*.
Nous nous approchons du but !

Il semblerait que nous soyons arrivés.
Les photos sont hélas interdites dans l’enceinte du musée, mais de toutes façons je ne sais pas si les miennes eussent été d’un grand intérêt étant donné que la plupart des objets exposés étaient animés, soit fortement difficiles à saisir pour une béotienne de la photographie comme moi. Le musée exploite à fond son orientation cinématographique en ayant souvent recours à des supports comme la pellicule ou des lentilles. Toute une aile du musée est d’ailleurs dédiée au travail sur la lumière dans la photo ou le cinéma, avec une chambre noire géante, des périscopes, bref, de quoi apprendre aux enfants (et aux plus grands qui ont oublié leurs cours de physique *tousse*) la réfraction et autres notions d’optique en utilisant les graphismes des maîtres du studio Ghibli.
Si Totoro est partout, si les références aux films les plus célèbres comme Mononoke ou Kiki sont très présentes également, j’ai été agréablement surprise de faire la connaissance de personnages ou d’illustrations issus de courts-métrages absolument inconnus à mon bataillon. Un peu de recherche et de visionnage s’imposent, ce qui n’est pas pour me déplaire ! Le ticket du musée donne d’ailleurs accès à la projection d’un court-métrage, en japonais non sous-titré, mais aisément compréhensible malgré tout. Ce jour-ci était projetée l’histoire de bambins de maternelle qui s’imaginent naviguer sur un bateau et rencontrer une baleine, c’était clairement trop enfantin pour moi mais j’ai néanmoins bien aimé.
Déambuler dans les allées du musée est en soi un vrai délice, il nous est précisé au début qu’il n’existe pas de parcours type et qu’il nous est libre de nous perdre comme bon nous semble, et le décor est totalement pensé en fonction de la flânerie dans un univers imaginaire et quelque peu étrange. Au beau milieu du hall se trouve un escalier très étroit en colimaçon qui nous mène vers un jardin sur le toit, parfois on se retrouve face à une porte trop petite pour nous, comme si on se retrouvait dans la peau d’une Alice, de petites alcôves dans les murs abritent poupées, peluches et fleurs séchées… On se retrouve vraiment hors du temps pour quelques heures, et c’est très agréable, même sans être particulièrement connaisseur du studio Ghibli !

Forcément, on y trouve également une boutique, ainsi qu’un joli café.

Gelée à la camomille et à la pêche (un délice), l’Ohm a pris un soda avec une boule de glace vanille (un Blue Sky, donc), et moi un Sunset on the Sea,
soit une boule de sorbet orange sanguine (le soleil) avec de la citronnade et du soda (la mer). En mélangeant le tout, on obtient une boisson orange sombre, comme le soleil qui se reflète dans la mer le soir, a dit la serveuse. C’est beau.

Quant à la boutique…


Les Noiraudes et Jiji sont mes personnages secondaires favoris, donc je me suis ruée dessus. Les bidules noirs que l’on voit assez mal sont en fait des morceaux d’une pellicule de Chihiro, mon Ghibli préféré (dont je tronque allègrement le titre, oui, je sais). Les tickets d’entrée du musée sont aussi des morceaux de pellicule, nous sommes tombés sur Le Château ambulant. J’adore ce principe. 
J’ai beaucoup aimé la maquette de l’avion de Porco Rosso (mon deuxième Ghibli préféré) aussi, mais malheureusement je n’avais pas 800,000 yens sur moi pour la faire mienne. Dommage.

Sur ce, je file dormir un peu avant de profiter des deux derniers jours qu’il nous reste ! Merci de m’avoir lue, encore une fois !

2 commentaires:

  1. Nara est magnifique... Nature et traditionnelle, tout ce que j'aime!
    Et ces jolies bêtes..<3

    Dis, moi aussi je veux goûter aux kitkats étranges! Fleur de cerisier, thé matcha et même rose *O*

    Ce musée est incontournable, noiraudes <3 <3
    J'adore aussi les Sylvains et Chibi Totoro mais s'il n'y avait qu'eux!

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    1. Et en plus, Nara est bien plus respirable que les grandes villes, on se sent tout de suite apaisé lorsqu'on y arrive.

      Finalement on n'a pas croisé tant de kitkats étranges que ça, ils se trouvent surtout dans les boutiques de souvenirs apparemment. Mais bon, avec tous les biscuits amusants que j'aurais testés malgré tout, je ne me sens pas trop frustrée xD

      Oui, tout Ghibli donne de quoi rêver <3

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