dimanche 13 janvier 2013

LXII ~ Biarritz, la suite (et la fin).

Chose promise, chose due, voici encore des photos de vagues et d'écume !

Mon récit ne sera sans doute pas très captivant comme je suis retombée malade dès le lendemain de notre première flânerie. Sans doute étais-je trop fragile encore pour que mon corps résiste à une sortie en pleine tempête, c'est pourtant ce que nous avons tenté, au quatrième jour de nos vacances.



Je tenais absolument à voir l'océan déchaîné, et même si les vagues ne dépassaient pas les deux mètres le spectacle me subjugua. J'ai grandi avec les bourrasques qui violentent la mer en hiver ; alors que je peinais à garder mon équilibre face au vent, je me souvenais de ma mère qui me tenait par la main pour ne pas que je m'envole quand nous nous promenions sur la digue d'Ostende, ou du bouillonnement dont se trouve agitée la Manche lorsqu'elle s'écrase contre les falaises du Dorset. Dix-huit ans de vie parisienne s'envolèrent pour laisser place à ces images si puissantes qu'elles resurgirent presque intactes, identiques à celles qui se gravèrent sur la rétine d'une petite enfant. Fascinant sujet que la mémoire !

Bref : trempés de pluie et d'eau de mer, nous avons fini par rentrer... et ma fièvre par revenir. Instants magiques que ceux où l'on ne peut cesser de grelotter alors que l'on est plongé dans un bain brûlant. Encore une journée de gâchée, sans parler de ces nuits où la brûlure qui nous mord le front rend tout repos impossible. Au moins, j'en aurai profité pour regarder plein de films que je n'aurais jamais vus (Festen rules !). 

Le sixième jour, nous sommes sortis faire quelques courses pour le réveillon, et j'ai délaissé l'océan pour prendre quelques photos de la ville.

Un petit parc surplombe l'océan, c'est ici que se prélassent les lézards !
En haut du parc, on peut admirer une église qui fait face à l'Atlantique.
Nous n'avons pas osé la visiter, une prochaine fois peut-être ?

On se moque souvent de moi parce que je ne peux pas m'empêcher de prendre des photos de branchages en hiver, mais qu'y puis-je ! Je les trouve tellement jolis, ces arbres nus... Je me dis souvent que si un jour je me décidais à apprendre la photographie, je passerai mon temps le nez en l'air. 

On dirait une sorte de toile d'araignée végétale !
J'étais épuisée lorsque nous sommes rentrés, et nous avons passé un bon bout de temps à regarder les concerts de fin d'année à la télévision, mais je m'en serais voulue de partir en vacances à Biarritz sans aller voir le phare, qui se trouve à l'opposé du rocher de la Vierge... Alors nous sommes ressortis pour le coucher du soleil. Derrière le phare se trouvent les falaises de Biarritz, dont l'accès est normalement interdit, mais nous sommes de petits coquins qui aimons jouer les casse-cou (enfin, tout le monde va s'y promener, je n'ai jamais vu un panneau d'interdiction aussi peu respecté. Le pauvre doit avoir une confiance en lui assez limitée, maintenant). 


Sous les falaises, on trouve un blockhaus qui rouille
tranquillement depuis la Seconde Guerre mondiale.

Rongées par l'eau depuis des siècles, les falaises ont un aspect que je trouve presque dérangeant, comme vermoulu : pleines d'aspérités, on les dirait hantées par des colonies de créatures mystérieuses. Un peu comme les porte-graines de lotus...


À l'arrière-plan se dessinent les Pyrénées.
Nous étions alors à quelques heures du nouvel an. Nous ne le fêtons pas vraiment, mais tout est prétexte à un peu de champagne, n'est-ce pas ? *sourire insistant*.


Nous avons acheté des macarons de la Maison-Adam, (fondée en 1660 ; il paraît que la mère de Louis XIV elle-même en raffolait, autant dire que c'est une institution) et un gâteau basque, bien écœurant consistant. L’Ohm, qui n'aime pas trop le champagne (HÉRÉTIQUE), a tenté de le couper avec du jus d'airelles ; curieusement (ou pas d'ailleurs, c'est sans doute dû à une réaction chimique comme une autre) cela rendait le goût du champagne encore plus puissant... du coup j'ai fini sa flûte. 

Le lendemain, premier janvier, il était déjà temps de ranger et de préparer nos valises. 

Quelqu’un s'est amusé à faire le lit quand je dormais encore à l'intérieur...
Ce que l'on voyait par la fenêtre de la chambre.
Vint le temps de notre dernière promenade, où je me décidai à mettre les pieds dans l'eau (qui était excellente d'ailleurs, si je n'avais pas été malade j'aurais sans doute tenté de me baigner un peu !). J'en ai profité pour prendre mes dernières photos, beaucoup sont inintéressantes (mes pieds dans l'eau, je ne sais pas pourquoi je me disais qu'immortaliser cet instant en valait la peine), toutes les autres sont mes préférées... et j'en ai bien une vingtaine. Autant dire qu'en choisir quelques-unes pour les mettre ici fut un crève-cœur. J'aurais bien pu toutes les mettre, après tout je suis le tyran de ces lieux, mais... 



Revenir à Paris fut difficile...

9 commentaires:

  1. C'est vraiment beau cet océan si puissant!
    L'arbre nu est sûrement le seul être vivant nu beau. J'adore prendre leur branchage en photo également, ni noueux, délicat et presque comme de la dentelle sur certains arbres.

    Vraiment marrante la photo où tu es coincé dans le lit tel dans un cocon!
    Enfin il faut bien s'amuser de temps en temps ^^.

    Je te souhaite une bonne soirée, bisous.

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    1. De la dentelle, je n'aurais pas mieux dit. C'est également ce que je ressens devant certains arbres, en hiver.

      Oui, Guillaume est un vrai boute-en-train quand il s'y met xD

      Bonne journée !

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    2. Et il y a deux manières d'apprécier ces arbres, dans un contexte dénué de nature où l'arbre vient comme beauté pure dans un milieu maculé, ou dans un environnement pur telle la forêt où l'arbre nu compose un tableau de beauté immaculée justement <3

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    3. Oui ! Et j'ai de plus en plus envie de me promener en forêt en hiver, c'est vraiment un paysage que je connais mal...

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  2. J'adore tes dernières photos, ces ciels tout blancs, mais à l'image de l'écume, et qui trouvent quand même moyen de faire quand même des effets de lumière impressionnants, c'est d'une beauté…! J'ai envie de retourner en Bretagne tiens :(

    Dommage pour ta maladie, en plus elle t'a rendu un peu zinzin je crois, tant de jours passés sans faire de daily snapshot.

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    1. Que tu me complimentes sur mes photos me touche beaucoup, même si je je sais que je n'ai rien fait de particulier (les nuages et l'écume ont fait tout le boulot). Il faudrait que je retourne en Bretagne un jour moi aussi, la dernière fois que j'y ai mis les pieds, j'avais 10 ans...

      Et non, pas de snapshot. Je le regrette un peu, mais bon. La seule photo de moi, c'est Guillaume qui l'a prise quand je suis allée mettre les pieds dans l'eau !
      http://ohyeahhamagirls.tumblr.com/post/40342353581 (elle est visible ici).

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    2. Tu te surestimes ma chère, en vérité je parlais de snapshot poupée bien sûr, car je zinzin de poupée ! zinzin ! zinzin ! zinzin ! Enfin j'ai gagné une jolie photo bonus, donc ça va ! (Ceci dit je ne suis pas réellement une experte en photo, ni même en lumière tout court (j'ai même tendance à tout peindre de nuit ou de crépuscule XD), mais j'aime beaucoup le petit triangle à gauche dans la première des trois. La géométrie asymétrique naturelle, il n'y a que ça de vrai !)

      En réalité les cieux blancs m'exaspérent énormément quand je suis en région parisienne, mais tels de beaux vêtementx il ne leur manque que l'accessoire parfait pour qu'enfin ils prennent du sens (L'écume, donc. La neige). Et puis c'est vrai que la plupart du temps ils ne rendent rien en photo, quand ils ne gâchent la luminosité sur celles qu'on essaie de prendre en lumière naturelle ces jours-là…

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    3. En effet, je me surestime totalement ! D'un autre côté, j'avais tellement envie de belles photos de lolita en bord de mer que je regrette encore de ne pas les avoir prises. Je suis en plein crise obsessionnelle, c'est presque être zinzin au fond... Mais non, pas de poupée non plus. Je m'y remets lentement, là, après avoir été frustrée d'avoir raté le premier janvier.

      C'est vrai que la lumière des ciels blancs est sacrément crue et non-flatteuse... Même si j'aime bien cet aspect "hors du temps" qu'elle donne lorsque tout est feutré et vide de badauds.

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    4. Je comprends ta frustration, j'ai la même u_u J'ai toujours cette impression et je pense qu'elle est largement partagée que quand on aime le Lolita on lui "doit" de beaux clichés, après tout c'est comme ça que les modes existent, par l'amas d'images la décrivant, donc il faut bien mettre la main à la pâte. Et surtout, surtout, quand on est enfin dans LE bon cadre, celui qui nous ressemble. Le problème est toujours le même, absence de photographe ou de trépied, ou au contraire, compagnie jugée impropre à la prise de photo décente…

      Il y a des gens qui tirent bien parti d'une lumière laiteuse, mais ce sont souvent des gens demeurant auprès de larges baies vitrées aménageant leur intérieur comme bon leur semble (Jalousie. Je ne suis même pas équipée pour faire de daily_lolita à la maison…)

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