jeudi 31 janvier 2013

LXVII ~ Petit Cossette

J'ai enfin terminé Le Portrait de Petit Cossette. Depuis le temps que je voyais la silhouette blonde de Cossette hanter mes Gothic and Lolita Bible...!


Résumons... Le jeune Eiri, étudiant en art, travaille chez son oncle, un antiquaire. L'histoire commence alors qu'il se retrouve peu à peu sous l'emprise d'objets hantés par l'âme torturée d'une toute jeune fille morte au XVIIIe siècle, Cossette, dont il ne cesse de dessiner le portrait. Peu à peu, il en tombe amoureux, jusqu'à accepter de se soumettre à elle, buvant une coupe de son sang, et devenant sa chose contrainte de subir d'inhumaines tortures.
C'est donc un anime d'horreur, baignant dans une modernité pesante de nostalgie et dans un passé magnifié par la beauté de Cossette, liés par un ailleurs malsain, monstrueux, où Cossette est reine et l'amoureux transi esclave. Malgré tout, cet anime n'a pas vraiment pour but de nous effrayer (sinon peut-être de nous mettre mal à l'aise), je le vois plutôt comme une réflexion sur la beauté, le travail de l'artiste, qui se réfléchit dans les dessins eux-mêmes. Petit Cossette est une petite merveille d'animation, où l'ellipse est de mise pour suggérer le déroulement de l'histoire et privilégier une succession de tableaux.
À vrai dire je n'ai pas adoré cet anime, loin de là : je lui reproche beaucoup de longueurs, spécialement sur les scènes de torture. Alors que les scènes de la vie quotidienne sont admirablement traitées, pleines de finesse, de mélancolie, et de splendides jeux d'ombres et de lumière, leurs pendants occultes sont d'une lourdeur qui déséquilibre complètement le tout. Le pauvre Eiri, prêt à tout endurer pour Cossette, se laisse manipuler pendant des minutes qui semblent durer des heures, répétant en permanence qu'il est prêt à souffrir  le martyre pour elle – ce dont on peut se douter alors qu'il passe la moitié des épisodes à se vider de son sang par amour. Je vivais Petit Cossette comme une réelle expérience esthétique ; toute cette atmosphère gorgée de romantisme noir me plongeait dans une torpeur plus qu'agréable, dont je sortais frustrée au bout de quinze minutes d'hémorragie de Eiri. Les trois épisodes durent quarante minutes chacun, et j'en sortais avec un manque, l'impression de ne pas en avoir eu assez, tant ce qui me plaisait était gâché – à mon sens – par l'envie d'en faire trop dans le gore... alors que le reste était si poétique ! Mais peut-être suis-je tout simplement moins sensible à cette esthétique-ci ?

Si j'ai donc été modérément conquise par le parti-pris horrifique de l'anime, un peu trop insistant à mon goût, je suis emballée par toute la réflexion sous-jacente, qui se cristallise dans la volte-face finale (dont je ne  vais décemment pas parler... même si ce qui suit est lié). Cossette périt des mains de l'artiste qui peignit son portrait, et qui ne supportait pas de la voir grandir. Tout changement physique flagrant était pour lui une atteinte à la perfection du tableau (j'aime bien cette idée brodée autour du Portrait de Dorian Gray), et toute flétrissure devait être détruite. Eiri, l'autre peintre de l'histoire, ne jure que par Cossette : le dessin n'est qu'un médium et non une fin en soi. Bien sûr, les deux points de vue s'expriment ici de manière exagérée, mais je trouve cette opposition intéressante : une œuvre peut-elle se suffire à elle-même, ou est-elle nécessairement soumise à l'hommage, à l'inspiration ? Petit Cossette ne se borne certes pas à cette rationalisation, ce serait peut-être même la dénaturer que de vouloir l'y enfermer, mais j'aime bien lorsque derrière l'enchantement des sens se dessine un questionnement qui, même si on n'y apporte pas de réponse, nous aura fait réfléchir et croître, juste un peu. (D'autant que le manga et l'anime ont une réputation de médias débilisants, et que cela me fait plaisir de pouvoir passer un article à développer sur les qualités esthétiques et poétiques de l'un d'entre eux, même si ce n'est pas mon plus grand coup de cœur).
Bref, j'achèterai sans doute la version papier, parce que... voilà (oui, bon).

Une dernière chose, je suis obligée de mentionner la bande-originale, que j'ai acquise juste après avoir vu le premier épisode, car elle m'a vraiment marquée. On peut la trouver sur Youtube ; en attendant, voici mon morceau préféré.

lundi 28 janvier 2013

LXVI ~ Anniversaire de Chantilly

Samedi dernier, Mlle Chantilly fêtait son anniversaire chez elle à Tours. Comme à chaque fois, prendre notre train à l'heure eut tout d'une grande aventure, mais finalement nous arrivâmes à temps. La demoiselle fut bien gâtée, je me suis gavée de bonbons et j'ai pu reparler à des gens que j'estime et que je n'ai pas souvent l'occasion de voir : je peux sans trop de crainte penser que nous avons passé un bon après-midi. 

Quelques photos ratées


Chantilly s'est vraiment fait mitrailler, et sur la seule photo à peu près nette
que j'ai d'elle, on ne voit pas son visage... Bon ! 


Flou artistique. Sort of.
Et enfin, la photographie lolitas are dumb d'usage à chaque réunion : 
Rangée supérieure, de gauche à droite : Kamihana, Chantilly, Rehem, Petite-Dieu et moi.
Rangée inférieure, de droite à gauche (varions les plaisirs) : Saru-san, Clafoutea et Aëlin.

dimanche 27 janvier 2013

LXV ~ Les sanglots longs des violons de l'automne

Après trois semaines assez calmes (nous ne rendrons jamais assez grâce aux joies du travail), mes vacances mensuelles m'ont tirée de ma langueur monotone. Elles ont commencé au pas de course, comme je dus mardi me presser vers l'Opéra pour une représentation de la Khovantchina, opéra de Moussorgski. Nous avions décidé de réserver des billets pour cet opéra après avoir vu Ivan le Terrible et lu Boris Godounov, il y a un peu plus de six mois : c'était en quelque sorte le point de chute d'une trilogie d'œuvres sur les grands empereurs russes et les intrigues politiques qui les accompagnaient... Même si ces œuvres ne sont pas pas réellement liées les unes aux autres.
L'impatience grandissait ces derniers jours et je n'ai pas du tout été déçue, même si le premier acte, où la trame des événements se tisse, m'a semblé un peu long, mais ensuite la musique de Moussorgski et le talent des interprètes nous ont tenus en haleine pendant plus de deux heures.
Sous Pierre le Grand, un groupe de boyards décide de renverser le pouvoir en montant un groupe de dissidents (la khovantchina, du nom du Prince Khovanski, boyard que les dissidents souhaitent voir tsar à la place du tsar). Cette entreprise sert de théâtre à mille déferlements de passions, qu'elles soient amoureuses, politiques, ou religieuses : l'ardeur d'un peuple se mêle aux angoisses de ses princes, l'amour déçu se mêle à la ferveur religieuse et au triomphe du martyr. L'image finale, qui symbolise l'ampleur du sacrifice, est saisissante.
La musique de Moussorgski (et les arrangements de Chostakovitch, qui a révisé l'œuvre quelques décennies plus tard) est superbe, et j'ai beaucoup apprécié les passages qui mêlaient composition romantique avec des inspirations plus orientales, comme les chants traditionnels russes ou les mélodies persanes. Je vous laisse ici une version du prélude, pour vous appâter un peu (on peut trouver l'intégralité de l'opéra sur Youtube, mais la qualité du son laisse tellement à désirer que je ne vous la recommande que peu...)


Le prochain spectacle auquel j'espère assister sera celui de Tamasaburo Bando au théâtre du Châtelet, si mon opération pied-de-grue-et-gros-caprice-devant-la-billetterie réussit avant les représentations (toutes les places ont été vendues, mais j'ai foi en l'épidémie de grippe pour en libérer quelques-unes. J'y perdrai quelques points de karma, tant pis).

~~~

Mercredi, je suis partie en Belgique rendre visite à mes parents. Ils habitent près de la vallée de la Vesdre, qui présentait des paysages somptueux avec toute cette neige tombée les jours précédant mon arrivée. J'espérais m'y promener un peu, mais mon séjour fut trop court pour que nous puissions nous le permettre... 

Un lait russe pris avec mon père. Je ne connaissais pas du tout cette
boisson, c'est tout bêtement un lait au café ! (et non pas l'inverse).
Après moult effusions durant le déjeuner, ma mère m'a emmenée dans une mercerie dans laquelle elle se rend souvent. J'ai été un peu interloquée par les prix pratiqués là-bas (2€50 pour une breloque ?), mais ça ne m'a pas empêchée d'acheter quelques bricoles. 

Un faux-col que je m'amuserai à décorer, des studs argentés, deux breloques
avec des oiseaux et trois tassels aux couleurs de la Belgique, tant qu'à faire. 
Baume Carmex, je n'ai pas pu résister après ce post sur le blog de Tsukiyo...
Avec des sucettes piquantes Astérix et Obélix, qu'on ne trouve pas en France !
Nous avons passé la soirée à revivre nos souvenirs devant quelques photographies, bercés par du jazz et quelques verres de porto. Mon père est un grand amateur de jazz, c'est amusant comme je n'en écoute plus, à présent... Je crois qu'il a toujours un peu regretté que mon cœur ne batte presque que pour le classique.

Mes parents ont profité de ma brève visite pour me donner des livres, DVD et vêtements qui ne leur convenaient plus. J'ai pu récupérer du Tarkovsky comme ça, Solaris, ce qui tombe plutôt bien comme je  commençais à me dire qu'il fallait que je me frotte un peu plus au (bon) cinéma de science-fiction. 

Le lendemain, je reprenais déjà le train pour rendre visite à quelques amies de Lille, ma chère Rehem et Misato, que j'allais enfin rencontrer ! Ma mère m'ayant jetée dans le train un peu trop tôt (ce n'est pas d'elle  que j'ai hérité ma propension aux retards chroniques), j'ai dû patienter une heure à Bruxelles avant de prendre ma correspondance.

Il en faut peu pour m'amuser.
Enfin arrivée, j'ai retrouvé Rehem à la gare, et nous sommes allées manger au Pain Quotidien. Leurs plats sont toujours aussi bons, et en plus il proposent du thé Mariage, que demander de plus. 

Une Pleine Lune, une tartelette au citron et un cookie cannelle-raisins.
Misato nous a rejointes un peu plus tard dans l'après-midi. Nous avions prévu d'aller au palais des Beaux-Arts de Lille, mais comme aucune de nous ne savait exactement comment y accéder, nous avons fini par investir le Elizabeth's, un salon de thé assez populaire chez mes amies lilloises – et je comprends pourquoi. Les douceurs salées ou sucrées y sont très peu chères (et excellentes !), le service adorable et le lieu très agréable : nous nous sommes installées au sous-sol, alcôve aux murs de pierre et à la lumière tamisée où trois jeunes filles vêtues de noir étaient tout à fait à leur place.

Rehem
Et des roses pour symboliser Misato (la photo vient de Tumblr)
 Je m'excuse pour la piètre qualité de mes photos, j'ai encore des problèmes avec mon APN (chargeur oublié en vacances...) donc je dois me contenter de la qualité de mon I-thing, que je ne maîtrise pas encore très bien... Quoiqu'il en soit, ce fut une excellente après-midi. Je remercie encore une fois Misato, que j'ai été plus que ravie de rencontrer, d'être restée à mon côté alors que j'attendais le train du retour. J'ai hâte de vous revoir, toutes deux, ainsi que toutes les Lilloises que j'ai ratées ce jour-là !

lundi 21 janvier 2013

LXIV ~ L'hiver et ses éclairs de génie

Il neige, il neige ! J'apprécie déjà beaucoup l'hiver sans sa ouate glacée, mais voir tomber les flocons me met toujours de bonne humeur, et me réconcilie avec les paysages urbains. Je suis rentrée bien tard chez moi hier (ou tôt, selon les points de vue), et ce fut un plaisir de traverser les rues du 20e arrondissement dans cette atmosphère froide et cotonneuse, alors que tout le monde dormait au chaud chez soi. La solitude hivernale m'apaise ; c'est la saison où je préfère me promener. J'ai hâte que nous arrivions en mars, mon mois préféré, pour ses luttes entre givre et rosée ainsi que pour ses giboulées, enivrants préludes de la fièvre qui agite la terre à l'aube de ses premiers bourgeons.

Mais ce qui est formidable aussi en hiver, c'est se blottir dans un mille-feuille de duvets et de couettes avec à son côté livres, consoles, douceurs, thé aux épices et peluche géante (comprendre chat, chien, être aimé ou véritable peluche géante gagnée à la foire, voire même tout à la fois pour les plus chanceux. Les plaisirs hivernaux ne sont pas sectaires). Et il y a peu, j'ai testé une nouvelle boutique de douceurs qui vient d'ouvrir à Paris, près du centre Georges Pompidou : L'Éclair de génie.

Comme son nom l'indique, L'Éclair de Génie propose surtout des éclairs (mais pas que), aux parfums plus travaillés que les sempiternels éclairs au café ou au chocolat que l'on nous vend habituellement. J'en ai rapporté six d'entre eux chez moi, et autant dire que je fus conquise.


De gauche à droite : pistache-orange, caramel beurre salé, praliné à l'ancienne, vanille-noix de pécan, citron-yuzu et, emballé dans une petite feuille de papier journal, chocolat au lait-mangue-banane.

Cette photo ne leur rend vraiment pas justice (mon portable a ses limites hélas), mais les revoir me donne tout de même envie ! Je manque cruellement de vocabulaire pour décrire la subtilité de leurs parfums, mais j'ai trouvé la texture de la crème parfaite, onctueuse sans être trop grasse. Ma préférence va à l'éclair praliné, qui cache derrière ses rondeurs quelques noisettes entières... mais les autres ont malgré tout de quoi soutenir la comparaison !

L'Éclair de génie ~ Christophe Adam
14 rue Pavée
75003 - Paris
Métro Saint-Paul

Et voici un lien vers un blog aux photos et descriptions bien meilleures que les miennes, en espérant qu'elles achèveront de vous séduire !

mardi 15 janvier 2013

LXIII ~ Chat noir



J'ai retrouvé la première photographie par hasard sur mon Tumblr... Elle date de plus de deux ans, la seconde de six ou sept mois ; ç'aurait été plus amusant si l'angle avait été exactement le même, mais bon.

dimanche 13 janvier 2013

LXII ~ Biarritz, la suite (et la fin).

Chose promise, chose due, voici encore des photos de vagues et d'écume !

Mon récit ne sera sans doute pas très captivant comme je suis retombée malade dès le lendemain de notre première flânerie. Sans doute étais-je trop fragile encore pour que mon corps résiste à une sortie en pleine tempête, c'est pourtant ce que nous avons tenté, au quatrième jour de nos vacances.



Je tenais absolument à voir l'océan déchaîné, et même si les vagues ne dépassaient pas les deux mètres le spectacle me subjugua. J'ai grandi avec les bourrasques qui violentent la mer en hiver ; alors que je peinais à garder mon équilibre face au vent, je me souvenais de ma mère qui me tenait par la main pour ne pas que je m'envole quand nous nous promenions sur la digue d'Ostende, ou du bouillonnement dont se trouve agitée la Manche lorsqu'elle s'écrase contre les falaises du Dorset. Dix-huit ans de vie parisienne s'envolèrent pour laisser place à ces images si puissantes qu'elles resurgirent presque intactes, identiques à celles qui se gravèrent sur la rétine d'une petite enfant. Fascinant sujet que la mémoire !

Bref : trempés de pluie et d'eau de mer, nous avons fini par rentrer... et ma fièvre par revenir. Instants magiques que ceux où l'on ne peut cesser de grelotter alors que l'on est plongé dans un bain brûlant. Encore une journée de gâchée, sans parler de ces nuits où la brûlure qui nous mord le front rend tout repos impossible. Au moins, j'en aurai profité pour regarder plein de films que je n'aurais jamais vus (Festen rules !). 

Le sixième jour, nous sommes sortis faire quelques courses pour le réveillon, et j'ai délaissé l'océan pour prendre quelques photos de la ville.

Un petit parc surplombe l'océan, c'est ici que se prélassent les lézards !
En haut du parc, on peut admirer une église qui fait face à l'Atlantique.
Nous n'avons pas osé la visiter, une prochaine fois peut-être ?

On se moque souvent de moi parce que je ne peux pas m'empêcher de prendre des photos de branchages en hiver, mais qu'y puis-je ! Je les trouve tellement jolis, ces arbres nus... Je me dis souvent que si un jour je me décidais à apprendre la photographie, je passerai mon temps le nez en l'air. 

On dirait une sorte de toile d'araignée végétale !
J'étais épuisée lorsque nous sommes rentrés, et nous avons passé un bon bout de temps à regarder les concerts de fin d'année à la télévision, mais je m'en serais voulue de partir en vacances à Biarritz sans aller voir le phare, qui se trouve à l'opposé du rocher de la Vierge... Alors nous sommes ressortis pour le coucher du soleil. Derrière le phare se trouvent les falaises de Biarritz, dont l'accès est normalement interdit, mais nous sommes de petits coquins qui aimons jouer les casse-cou (enfin, tout le monde va s'y promener, je n'ai jamais vu un panneau d'interdiction aussi peu respecté. Le pauvre doit avoir une confiance en lui assez limitée, maintenant). 


Sous les falaises, on trouve un blockhaus qui rouille
tranquillement depuis la Seconde Guerre mondiale.

Rongées par l'eau depuis des siècles, les falaises ont un aspect que je trouve presque dérangeant, comme vermoulu : pleines d'aspérités, on les dirait hantées par des colonies de créatures mystérieuses. Un peu comme les porte-graines de lotus...


À l'arrière-plan se dessinent les Pyrénées.
Nous étions alors à quelques heures du nouvel an. Nous ne le fêtons pas vraiment, mais tout est prétexte à un peu de champagne, n'est-ce pas ? *sourire insistant*.


Nous avons acheté des macarons de la Maison-Adam, (fondée en 1660 ; il paraît que la mère de Louis XIV elle-même en raffolait, autant dire que c'est une institution) et un gâteau basque, bien écœurant consistant. L’Ohm, qui n'aime pas trop le champagne (HÉRÉTIQUE), a tenté de le couper avec du jus d'airelles ; curieusement (ou pas d'ailleurs, c'est sans doute dû à une réaction chimique comme une autre) cela rendait le goût du champagne encore plus puissant... du coup j'ai fini sa flûte. 

Le lendemain, premier janvier, il était déjà temps de ranger et de préparer nos valises. 

Quelqu’un s'est amusé à faire le lit quand je dormais encore à l'intérieur...
Ce que l'on voyait par la fenêtre de la chambre.
Vint le temps de notre dernière promenade, où je me décidai à mettre les pieds dans l'eau (qui était excellente d'ailleurs, si je n'avais pas été malade j'aurais sans doute tenté de me baigner un peu !). J'en ai profité pour prendre mes dernières photos, beaucoup sont inintéressantes (mes pieds dans l'eau, je ne sais pas pourquoi je me disais qu'immortaliser cet instant en valait la peine), toutes les autres sont mes préférées... et j'en ai bien une vingtaine. Autant dire qu'en choisir quelques-unes pour les mettre ici fut un crève-cœur. J'aurais bien pu toutes les mettre, après tout je suis le tyran de ces lieux, mais... 



Revenir à Paris fut difficile...

mercredi 9 janvier 2013

Lolita 52 Challenge : January.

J'aime les questionnaires, alors en attendant que j'aie le courage de trier la centaine de photos de vacances qu'il me reste à trier,  allons-y pour 52 questions sur le lolita !

Le principe consiste à répondre à une question par semaine, mais je préfère faire une division mensuelle pour ne pas trop polluer mon blog. Vous pouvez trouver la liste complète des questions sur le blog Fyeah lolita. And now, let's start !


January, week #1 : 5 pieces that every Lolita wardrobe should have, regardless of style

1~ Le jupon, encore et toujours... Je porte assez souvent mes robes sans, je trouve même que la forme de certaines est plus élégante sans, mais bon, le lolita c'est surtout cette forme en cloche plus ou moins exagérée qui tombe gracieusement aux genoux.

2~ Une JSK babydoll A-line unie. Le basique du basique, avec une forme suffisamment simple pour être le plus versatile possible et être portée aussi bien avec une tenue très travaillée que pour aller au bureau ou traîner à la maison.

3~ Un nœud ou une fleur monté/e sur pince et sur barrette, pour le/la porter en broche ou dans les cheveux.

4~ Une paire de maryjanes à petits talons, noires, pour aller avec tout.

5~  Une croix. Parce que je suis un tyran.  


January, week#2 : 5 movies for Lolitas

Je trouve l'idée de « film pour lolita » un peu réductrice, mais allons-y.

1~ Shimotsuma Monogatari. Très franchement, je n'ai pas vraiment aimé ce film. Trop de scènes potaches, une histoire sans grand intérêt et assez convenue (heureusement la fin vient réveiller un peu le tout), mais je pense que toute lolita devrait le voir au moins une fois, pour le nombre de GLB où apparaît Novala Takemoto...

2~ A Little Princess. Le film-phare de mon enfance, j'ai dû le voir au moins 50 fois, et je ne m'en suis jamais vraiment lassée. C'est un beau film pour enfants, très esthétique, qui a beaucoup touché la petite fille que j'étais avec son mélange d'Angleterre post-victorienne et de mystères venus d'Inde. Dans la même veine, il y a Little Women, pour le joli visage de Kirsten Dunst et pour se moquer un peu de Christian Bale en jeune premier.

3~ Barry Lindon. Il paraît que les lolitas aiment les films d'époque. Celui-ci est le meilleur que j'ai pu voir, peut-être parce qu'il n'est pas vraiment fleur bleue ? (Le côté Kubrick doit jouer aussi.) Les décors et les costumes sont somptueux, l'histoire est prenante, et puis musique irlandaise + la meilleure version de la Sarabande de Haendel que j'ai entendue + Schubert (oui, bon, anachronisme...) = des étoiles dans les oreilles de Rebecca.

4~ The Virgin Suicides. Je l'ai largement préféré au sempiternel Marie-Antoinette. Les deux sont très agréables à regarder, mais je trouve The Virgin Suicides beaucoup plus touchant et intéressant ; plus lolita aussi que la « simple » débauche de macarons et de champagne. Sans doute me sens-je plus proche de cette forme d'ennui... 

5~ Dracula (de Coppola). Commençons par une auto-lapidation : je ne l'ai pas vu. Mais il me fait plus qu'envie, et je voulais mettre un film de vampire dans ma liste. J'aurais pu mettre Entretien avec un vampire, mais Tom Cruise m'insupporte trop pour que je le fasse spontanément (malgré Claudia, c'est dire).


January, week #3 : What my own Lolita lifestyle is like.

Je préfère parler d'état d'esprit que de style de vie, car le premier naît d'un élan sincère alors que le second peut se complaire dans la simple singerie d'un groupe particulier d'individus (à mon sens). Dès lors je ne me pose pas vraiment la question de savoir si ce que je fais peut être considéré comme lifestyle ou non, mais certaines choses s'en approchent peut-être ?

Cette photo prise il y a deux ans résume assez bien ma vie.
La recherche d'un monde plus esthétique peut sans doute être considéré comme le fil rouge de mon art de vivre... Je rêvasse trop.

January, week #4 : Favorite thing to put on my head.

Des fleurs et des voiles légers de tulle ou de mousseline ! *aucune hésitation*. J'aime les pièces très chargées, avec des breloques, des broderies, des plumes... Mais je les porte mal car je n'ai pas encore vraiment trouvé quelle coiffure serait la plus harmonieuse avec ce genre d'accessoires.

Mon campbell rose headress que j'adore.
J'ai dans l'idée de me faire ces prochains mois un headress avec un long voile qui descendrait jusqu'à ma taille, ainsi qu'un chapeau du même genre que ceux de Rosa Nitida.

Forcément, c'est importable dans la vie de tous les jours, mais j'aime également les nœuds tout simples. Je porte presque quotidiennement mon serre-tête Chantilly, simple et mignon.

L'une de mes premières pièces... Le temps passe vite !



January, week #5 : My wardrobe turnover.

Je ne pense pas qu'on puisse vraiment parler de renouvellement de ma garde-robe... J'accumule pas mal et revends peu. L'accumulation est mon vice, pour les vêtements, les livres, les jeux, les boîtes et breloques en tout genre...
En 2012, j'ai fait à peu près un gros achat par mois, contre 3 ventes sur toute l'année. Et comme j'aime chaque pièce que je possède comme une petite partie de moi-même, je ne vois pas vraiment cette situation évoluer différemment en 2013 !

jeudi 3 janvier 2013

LXI ~ Don Quichotte, Noël, fièvre, et rocher de la Vierge.

Avant toute chose, je tenais à souhaiter à toute personne qui passerait par là une bonne et heureuse année. J'espère que vos fêtes de famille et autres réveillons furent à votre goût, et que vous avez pu profiter de vos proches sans crise majeure.

Je réalise que cela fait longtemps que je n'ai pas écrit ici ; l'un des événements majeurs de la fin décembre pour nous fut le ballet Don Quichotte (chorégraphie de Noureev) auquel nous avons assisté lors du dernier solstice d'hiver. Au début j'en gardais un souvenir mitigé (des approximations, des fautes de rythme entre l'orchestre et les danseurs, une chute), finalement je pense pouvoir dire que j'ai bien aimé. L'histoire est amusante (j'ai beaucoup ri lors de l'entrée triomphale de Don Quichotte au premier acte, un peu moins des facéties de Sancho, mais je ne suis pas très « personnages secondaires comiques » ou bouffons du roi de manière générale), le deuxième acte est superbe, et la musique m'a franchement séduite – ce qui, même si j'apprécie beaucoup la danse, reste pour moi le principal... on ne se refait pas

(Au passage, le ballet peut se voir en intégralité ici.)

Le 22, j'ai vu quelques amies lolita pour fêter Noël en avance et s'échanger quelques menus présents. Aëlin fut ma secret santa, j'ai beaucoup aimé l'un des livres qu'elle m'a offert dont le principe est de traduire mot à mot des expressions françaises en anglais (ce qui donne des choses improbables comme "Sky my husband"  pour « Ciel mon mari » ou "The dogdog to his mothermother" pour « Le chienchien à sa mémère »). J'appréhendais assez l'approche de Noël ; c'est une fête que je laisse un peu de côté ces dernières années pour des raisons plus ou moins joyeuses... du coup passer la soirée du 24 en compagnie de la famille de l’Ohm et de celle de sa belle-sœur me rebutait franchement, heureusement on nous a rapidement laissés tranquilles et nous avons pu sereinement noyer notre ennui dans de la (bonne) nourriture. J’eus droit à deux CD de Purcell  (l'intégrale de ses Fantazias et Harmonia Sacra) et à une trousse à maquillage en gobelin (j'ai pensé à Muriel).

Une fois n'est pas coutume, je portais du blanc ce soir-là :

Tadaa
La robe est une Liz Lisa, à l'origine je l'avais achetée pour la coordination cult party que je prévoyais de faire. J'aime bien cette photo, elle colle assez à l'image que j'ai du blanc.

Le jour de Noël, notre train pour Biarritz était à 22 heures, donc nous en avons profité pour ranger (youpi) et préparer nos valises et nos sandwiches (trompettes de la mort/tomates séchées/chèvre/œuf, à se rouler par terre). Le trajet durait 12 heures ; je pensais être habituée aux longs voyages depuis quelques années mais c'était sans compter un rhume insidieux qui a commencé à me tomber dessus. Du coup cela parut encore plus... long.

Mais j'avais des biscuits pour patienter.
Une fois arrivés nous n'avons pas fait grand chose sinon dormir, et l’Ohm m'a préparé un bon thé pour calmer mes maux de gorge.

J'ai eu un coup de cœur pour ces petites tasses à thé.

À vrai dire nous sommes restés deux jours en ne faisant que de brèves sorties, mon rhume s'étant mué avec la fatigue en grosse fièvre je me sentais trop faible pour faire quoi que ce soit : nous en avons donc profité pour regarder la première saison de Downtown Abbey (qui faisait partie des cadeaux que j'ai offerts à l’Ohm, et que nous avons adoré), des documentaires sur l'opéra de Paris, des épisodes de Supernatural et les jeux de l'après-midi sur France 3 (workaholic here I am).

Le troisième jour, comme je me sentais mieux, nous avons enfin entamé notre première grande balade. Lorsque nous étions venus en juin, l'une des plus belles vues de la ville, le rocher de la Vierge, était fermée pour travaux. Nous sommes donc allés voir s'ils étaient finis, et heureusement, ce fut le cas.

Sur le rocher, une statue de la vierge surplombe une petite grotte.
C'est un gros rocher très prisé des touristes, auquel on accède par un pont légèrement angoissant lorsqu'il y a du roulis. De là on peut admirer toute la côte, mais ce qui m'intéressait le plus... c'était l'océan.


Les croix sont en l'honneur de ceux qui ont voulu braver l'océan
en nageant du rocher à la rive et qui y ont laissé leur vie.

Les deux photos qui suivent devraient vous donner une idée de la violence des rouleaux : le promontoire du rocher se trouve à quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer, et pourtant les vagues, en venant s'écraser contre lui, nous trempaient parfois de leur écume.



Après avoir quitté le rocher, nous nous sommes dirigés vers le centre-ville, pour faire quelques courses ; en chemin j'ai croisé des lézards qui prenaient le soleil sur un pan de mur. Je mourais de chaud avec mon manteau ; pas étonnant qu'ils aient décidé de sortir se chauffer un peu en ces jours curieusement doux de décembre.

Celui  du bas se nomme Albert. Si, si.
J'adore les lézards ! Ils semblent si gauches, avec leurs petites pattes, et pourtant ils filent avec grâce.

La suite viendra plus tard, je commence à fatiguer. Je vous laisse juste avec mon « étude d'un gros caillou », ou ma fascination pour le mouvement des vagues, encore et toujours. 








Transparent White Star